JACKY RAVIER : DE GARDIEN DE BUT À ARBITRE INTERNATIONAL DE BASKETBALL !
RAVIER Jacky est né le 26 février 1935 à Orléans, au 47 boulevard de Châteaudun.
Tu vis là où tu es né ? je suis donc né au 47 boulevard de Châteaudun, j’y ai vécu marié même jusqu’en 1979 où je suis allé habiter à Saint-Lyé-la-Forêt. Et en 2010, je suis revenu habiter à Orléans pour aider ma belle-mère qui était en grande difficulté parce qu’elle était très âgée. On est venu habiter près de chez elle, qui habitait Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et je suis toujours rue du pressoir blanc à Orléans.
ECOLE PRIMAIRE JUSQU’AU « CERTIF » ET GARDIEN DE BUT AU FOOTBALL
Je suis à l’école du 28 faubourg Saint-Jean, avec Jean-Claude Bois. Tout à fait au début du faubourg Saint Jean, ça s’appelait l’école de garçons à l’époque.

Pas basket, pas sport du tout !
Tu es à côté du terrain de basket du moulin de l’hôpital !
Oui, mais à l’époque quand je vais à l’école, on ne parlait pas de basket à la maison. Le seul sport que mon père tolérait c’était que j’aille le jeudi, au gardiennage de l’école du faubourg Saint-Jean et que je joue au football dans une équipe d’école. On faisait des petits tournois inter-écoles c’est là que j’ai rencontré Claude Renard pour la première fois, on jouait l’un contre l’autre et Claude était élève à l’école de l’avenue Dauphine, moi je jouais à l’école du faubourg Saint-Jean.
Ça veut dire que dans ta famille on n’était pas trop sportif, pas basket ?
Pas basket et pas sport du tout ! La preuve, j’ai une anecdote qui est assez amusante. Quand je jouais gardien de but, un jeudi après-midi, on jouait contre l’école de la rue Serpente et à un moment donné il y a un pénalty contre nous, presque à la fin du temps de jeu. On était à égalité et Lecoq, c’était notre capitaine, vient me voir et il me dit : « c’est Gomez qui tire le penalty, tu vas voir il tire toujours à droite du gardien »,j’ai dit oui, mais tu as vu à droite ? il y avait une mare d’eau et moi je n’avais pas de tenue de footballeur. Je jouais avec mes vêtements de ville et effectivement Gomez tire, je ne me dégonfle pas, je plonge dans la gadoue. Ah oui mais fallait revenir à la maison, quand je suis rentré le soir après le match de foot, j’avais une cape que je mettais sur moi c’était une cape que ma mère avait fait faire pour les vêtements de la guerre et donc mon père me voit un peu penaud et il me dit « ouvre voir la cape », oh non de Dieu j’ouvre la cape ! Quand il a vu dans quel état j’étais, j’en ai pris une ! Ah bah, à la maison c’était comme ça à l’époque hein, tu ne « prenais pas violent », mais une remise en forme, tu vois, ça a commencé comme ça.
Alors pour tirer un trait sur ta période de scolarité, ça veut dire que les instituteurs ne faisaient pas faire d’éducation physique ?
Non, pas les instituteurs, mais je me souviens au faubourg Saint-Jean avoir eu la visite de temps en temps de Marcel Joriot, (qui était conseiller pédagogique), le père de Jean-Paul Joriot et qui venait nous faire faire du sport pendant 1h, 1 fois tous les je ne sais plus, d’accord mais c’était pas mal enfin les instituteurs ne faisaient pas faire de sport du tout.
Donc si je te parle des compétitions USEP, OSSU ?
On n’a pas fait ça du tout et le tournoi de football c’était comme ça ? oui, Inter école mais il y avait quelqu’un qui organisait ça ou pas, je ne sais plus, il y avait certainement quelqu’un qui organisait puisque pour que les écoles se retrouvent, il fallait qu’il y ait un coordinateur.
L’APPRENTISSAGE ET LE BASKET CHEMINOTS
Donc à l’issue du faubourg Saint-Jean tu vas en classe de fin d’études pour passer le certificat d’études, mais tu n’es pas allé rue des Turcies comme Claude Boisseau ? non ou Jean-Claude Bois non.
Jean-Claude l’a quitté à 11 ans je crois, pour aller à ce qu’on appelait à l’époque l’École Supérieure. Moi je suis resté, je voulais effectuer un travail manuel donc je suis resté à l’école primaire.
Tu joues au foot à l’école primaire et quand est-ce que tu vois pour la première fois un ballon de basket ?
Je rentre donc au mois d’octobre 1949 comme apprenti à la SNCF et j’avais entre-temps signé une licence de foot à l’Arago. Entre mon certificat d’étude et le mois d’octobre, j’étais allé à l’Arago et j’avais signé une licence de l’époque comme gamin et puis donc j’arrive au centre d’apprentissage. Là au premier contact que l’on a avec les moniteurs de sport de l’époque, l’un était André Taquet qui a joué au Stade de Reims avec Albert Batteux, qui est donc ancien professionnel de football et l’autre c’était René Guillonneau qui était un ancien gymnaste et basketteur du Cercle Jules-Ferry, mais qui était au chemin de fer. Et on passe donc ce qu’on appelle aujourd’hui un « casting ». C’est un entretien individuel avec les moniteurs de sport et on nous demande quel sport on pratique et moi je dis le football et là André Taquet me dit : « Ah bien, un footballeur tu vas aller à l’USOPO, on t’attend » et là je baisse la tête, je lui dis : « bah monsieur je ne peux pas aller à l’USOPO j’ai une licence à l’Arago ». Oh alors là, ça fait flac, il me dit : « il est hors de question que tu joues à l’Arago quand on rentre au chemin de fer, le seul club où on doit pratiquer le sport c’est l’USOPO, donc tu iras voir monsieur Guillonneau, tu prendras une licence de basket » et on était 17 apprentis. On est passé les 17, il n’y en a qu’un qui s’en est sorti, il s’appelait Robert Raymond. Il était de Châteauneuf-sur-Loire et lui pratiquait le cyclisme ; il n’y avait pas de club cycliste au PO. Donc lui, il a gagné mais comme tous les autres, j’ai commencé à jouer au PO en 1949.
L’apprentissage c’était dur, 48 heures par semaine !
On est maintenant au centre des apprentis de la SNCF et là dans les 48 h il y a un créneau pour faire de l’activité sportive ?
Oui, il y a dans les 48 h plusieurs jours par semaine où on quitte l’atelier à 11h00 et on a du sport jusqu’à 11h45. 3/4 d’heure, j’ai encore une anecdote, ça fait quand même quelques années. En première année, on apprenait à limer et notre moniteur, monsieur Grimal n’était pas particulièrement un sportif. Il oubliait de temps en temps qu’ à 11h00 on devait aller faire du sport. Un jour on en avait assez, et entre copains on s’est dit : « on va faire une manif ». La manif ce n’était pas grand-chose, on avait vous savez la bringuebale à un étau. C’est la pièce métallique qui permet de serrer un étau. On avait décidé, tous s’il ne nous envoyait pas au sport de mettre la bringuebale en haut quand il allait rentrer dans l’atelier et de faire « gling, gling, gling » tous ensemble, en la laissant tomber. On a fait la manif, résultat au lieu d’aller au sport on est resté à l’atelier, c’était encore une partie gratuite.
Ma première licence de basket

L’écusson des apprentis SNCF
LE CLUB USOPO ET LA VIE ACTIVE
Donc fini l’Arago. C’est là où tu es licencié à l’USOPO et ça a été ton seul club ?
Pas tout à fait, j’ai joué au PO à partir de 1949, je suis parti à l’armée 2 ans, j’étais avec les rappelés d ‘Algérie, moi j’étais au Maroc mais je me suis payé 2 ans et demi de service militaire. Donc là je joue au basket malgré tout là-bas, mais un petit peu. Quand je suis revenu, j’ai resigné ma licence au PO. J’y avait joué à l’époque, avant le service militaire, j’étais junior, il y avait Jean-Claude Bois dans mon équipe il était venu de l’OCO au PO pour jouer avec moi parce qu’on était copains de quartier. On habitait quand on était môme à 300 mètres l’un de l’autre à peu près. On se retrouvait à la place Dunois pour jouer au foot tous les 2, tous les 3,4,5 gamins, on jouait avec une balle en chiffon d’ailleurs à l’époque et donc il est venu jouer avec moi au PO. Il a dû rester 2 ans peut-être puis est parti à l’ASPTT.
Finale UFOLEP à Cabourg en 1954

On a été en finale du championnat de France UFOLEP, en 1954 c’était à Cabourg. On a fait la finale du championnat de France, Jean-Claude était déjà bien meilleur que moi au basket. Il ne défendait pas du tout, ça n’a jamais été son point fort, en revanche en contre-attaque il était très adroit. Alors on faisait le boulot pour lui, on lui lançait le ballon et lui il allait mettre les points.
Quelles étaient tes qualités de joueur ?
Oh, j’étais un joueur adroit paraît-il et assez rapide, mais après le reste vous savez par rapport à l’époque du basket que nous vivions, ce n’était pas du tout celle d’aujourd’hui. On n’était pas structuré, c’était ce qu’on appelait le Ripopo, donc on faisait avec ce que l’on avait. Alors un qui était beaucoup plus au-dessus du lot c’était Claude Renard déjà à l’époque. Ah oui alors lui il était brillant, un meneur et René Maury qu’on appelait « Oscar ».
Équipe junior de l’USOPO en 1954

Il était « bien nez » et donc René c’était notre entraîneur. Une « peau de hareng », il était dur, en début de saison je m’en souviens des tours du cimetière d’Orléans. Le terrain de basket du PO était rue Émile-Zola, un terrain de plein air, qui était à côté de la prison qui a été transformée en piscine. C’était là, à peu près à l’emplacement du dépôt du côté de l’économat. Il y avait l’économat, le dépôt d’Orléans et le terrain de basket qui était inclus dans tout ça.
USOPO = basket cheminot
C’était à peu près à l’emplacement actuel des trois tours qui sont à côté de la gare d’Orléans. On occupait tout cet espace jusqu’à la prison et donc le terrain était en plein air et puis on s’entraînait, on jouait, notre point fort par rapport aux autres clubs c’est qu’on avait les douches ce n’était pas rien quand on en parle aujourd’hui, ça paraît ridicule, mais quand à la fin après s’être entraîné on pouvait aller prendre une douche… C’étaient les douches du dépôt. Il y a des joueurs qui nous enviaient pour ça et on ne payait pas les repas le dimanche quand on était en déplacement déjà à l’époque. On jouait en Honneur National (la troisième division de l’époque). C’était un avantage, pourquoi parce que comme on voyageait gratuitement avec la SNCF, le club qui avait un petit peu d’argent nous payait le repas le dimanche, voilà c’était la vie d’hier.
Donc première licence à 14 ans et puis tu fais toutes les tranches d’âge jusqu’à sénior au PO ?
Oui et alors professionnellement je m’orientais vers la conduite. Je suis resté longtemps à l’atelier, mais à l’atelier c’était quand même difficile de s’en sortir, je parle pécuniairement, donc j’ai opté pour la conduite des trains. Un peu avant que je sois à la conduite, Jean-Claude Bois qui lui était au CLTO me demande si je ne pourrais pas venir jouer avec eux. Ce n’était pas pour lui retourner l’ascenseur parce qu’il était venu jouer avant mais bon ça m’a intéressé comme au PO il commençait à y avoir des tiraillements, Claude Renard voulait s’en aller, on n’avait pas de salle, bref je suis allé jouer au CLTO, ça devait être la saison 1959/60. Mais ça n’a pas duré parce que comme j’étais conducteur, le dimanche et bien le dimanche on travaillait. Tant que je suis resté au PO les responsables de la conduite, qui étaient à la commande, m’accordaient des temps pour que je puisse aller jouer l’après-midi au basket et puis quand je suis allé au CLTO on m’a dit « écoute puisque tu as quitté le giron cheminot, les avantages seront terminés » donc je ne pouvais plus jouer comme avant. Ça a duré 2 saisons, parce que la première saison ils ne m’avaient rien dit, c’est certainement à la 2e, de mémoire, et ensuite je suis revenu au PO où j’ai pu avoir des moments pour être libéré par le chemin de fer pour pouvoir aller jouer.
Équipe du CLTO

Quand est-ce que tu vas stopper ta carrière de joueur ?
Ah je crois que j’ai dû m’arrêter de jouer au P.O. en 1968, puisque 1970 c’est mon début dans l’arbitrage. Il n’y avait presque plus de joueurs on était 7 ou 8 et puis les jeunes il n’y en avait plus. Pourtant vous aviez une salle ? Il y avait une salle oui, la salle Lamartine qui est toujours un réfrigérateur ! il y faisait très froid mais on jouait là. Et j’ai donc joué un peu au tennis, je me suis mis au tennis et ça me plaisait. J’avais la chance d’avoir une vieille connaissance que vous connaissez tous Colette Courtin qui était une brillante joueuse, elle était classée 15/1 peut- être, un truc comme ça et qui venait jouer de temps en temps avec moi pour me faire voir comment on jouait et j’ai vite progressé avec Colette. De l’autre côté il y avait Jacques Drouet que vous avez connu ; Jacques Drouet joueur de football à la retraite, entraîneur de l’Arago, il avait été joueur du Stade Français, c’était un joueur brillant qui tenait un magasin de sport rue Bannier. Jacques, un jour on discutait au magasin, puis il me dit : « tu t’es mis au tennis parait-il, si tu veux de temps en temps je veux bien venir jouer avec toi » donc on s’est retrouvé, j’avais de temps en temps Colette, de temps en temps Jacques Drouet donc je progressais mais je ne me sentais pas bien quand même. Donc un jour j’ai dit, je vais retourner en plus du tennis voir ce qu’il y a dans le monde du basket.
Équipe de l’USOPO 1962

IL DEVIENT UN ARBITRE INTERNATIONAL TGV (A TRÈS GRANDE VITESSE) !
Et là j’ai vu Jean-Claude Bois et je lui dis tiens je vais peut-être me lancer, lui il était déjà arbitre de haut niveau. Il n’était pas international mais il arbitrait déjà dans les hautes sphères, c’était arbitre fédéral et puis il me dit « avec ton caractère et ton tempérament, je te vois mal arbitrer toi », il dit : « tu ne vas jamais supporter ce que tu vas entendre sur les bords du terrain ». Ah, écoutes on verra bien, bon il me dit : « écoute, vas-y essaye » donc je me suis lancé dans l’arbitrage en 1970. Arbitre départemental et puis ça a été assez vite j’avais la chance de côtoyer, d’être encadré par des arbitres de haut niveau à Orléans il y avait René Maury, Jean-Claude Bois, Max Mamie qui est arrivé après, puis à Tours il y avait Michel Varey, Marcel Kobzik, Bernard Edelin, Pierrot Monnier et Jean Compagnon et aussi Bernard Sabourin Ils étaient tous en première division et là j’ai suivi leurs conseils, puis comme j’étais assez assidu, à l’écoute, j’ai progressé. Je suis passé rapidement arbitre régional et on ne m’a pas nommé interrégional, je suis passé tout de suite fédéral et puis en 77 j’ai eu la chance d’être proposé comme arbitre international, en 7 ans. Donc c’est vrai ça a été une belle progression.
Ma carrière d’arbitre à l’international
Et en tant que joueur tu avais connu cette progression, c’est-à-dire que tu avais eu des titres ?
Finaliste du championnat de France UFOLEP c’est tout, en junior. Je n’ai eu aucun titre national en sénior. Je n’ai pas été international en SNCF, j’ai été champion de France avec la sélection du sud-ouest, plusieurs fois d’ailleurs. Je ne me rappelle plus le nombre de fois mais c’était souvent. Mais il faut dire qu’à l’époque de Tours dans la sélection du sud-ouest des cheminots il y avait Kobzik, Racine, Thiélin, Bouté, Trimardeau, il y a eu Robert aussi qui jouait, enfin des joueurs célèbres du PO ; pratiquement c’était le 5 majeur de l’ASPO Tours et l’entraîneur était Clotaire Blanchard. Il y avait Renard, Maury qui étaient dans l’équipe aussi. Moi j’acceptais le banc parce cela faisait surtout une semaine de vacances quand on partait, c’étaient des congés exceptionnels. On était bien, on était entre copains, il y avait une bonne entente en plus.
Pour ta carrière d’arbitre, tu étais l’arbitre de l’USOPO donc au niveau de ton emploi du temps professionnel ça s’est bien passé ?
Ça s’est bien passé juste au début, quand j’étais conducteur ; j’étais conducteur et j’étais arbitre. Je mangeais la moitié ou les 3/4 de mes congés pour pouvoir arbitrer les matchs qui avaient lieu le samedi soir. Alors là, j’ai une anecdote et qui me rappelle un mauvais souvenir. Je ramenais un train, parce qu’on faisait aussi bien les trains de voyageurs, on était multifonctions, que le fret, les trains express que les trains diesels. Un jour je ramenais un train de 1400 tonnes de céréales entre Châteaudun et Orléans et avant de rentrer en gare de Patay il y avait un passage à niveau non gardé et là il y a une voiture une Renault 16 qui s’engage et patatrac j’ai beau siffler, siffler, le gars n’entend pas, on prend la voiture en travers et hop la voiture fait des roulettes, fort heureusement il n’y a pas de mort mais moi je suis entendu par la gendarmerie de Patay puisque c’était sur le secteur de Patay. Et là je m’aperçois que si je n’avais pas été à ma place dans mon service, je vous dirais pourquoi après, et bien j’aurais eu des sacrés soucis. Bon j’ai soufflé dans l’éthylotest c’était négatif mais après je suis revenu et ils m’ont « casserolé » comme quand on est mis en examen. Bon ça s’est bien fini, je n’ai pas du tout été inquiété mais j’ai réfléchi. Je me suis dit de temps en temps, pour pouvoir arbitrer quand tu n’as plus beaucoup de congés comment tu fais ? Eh bien je demande à un copain le jour de son repos de venir travailler à ma place. Il me fait mes trains et moi pendant ce temps-là le samedi j’arbitre. Mais ça c’était complètement illégal par rapport à l’administration de la SNCF et je me suis dit s’il y avait fallu que ce jour-là je ne sois pas à ma place, eh bien mon petit gars tu en aurais entendu parler et les sanctions étaient lourdes à l’époque, ça pouvait t’exclure de la conduite. Alors je me suis dit qu’est-ce que je fais ? Je continue à arbitrer ou pas, sur ces entrefaites j’apprends qu’une école de conduite allait s’ouvrir au dépôt des Aubrais et donc à ce moment-là je postule en sachant que je n’avais pas plus de chance qu’un autre, j’étais un conducteur comme tous les conducteurs. Et là mon chef de conduite Pierre Martin me dit : « j’ai appris que tu avais postulé à l’école de conduite ? » je dis oui et il me dit : « je vais te dire franchement, il y en a 2 qui sont plus anciens avant toi. Je vais les interroger, à mon avis ils sont meilleurs que toi au point de vue théorique. Je vais les interroger et puis je te rendrai la réponse. » La chance a voulu que les deux, ça ne les intéressait pas, donc je me suis retrouvé 3e postulant et élu. J’ai été élu à l’école de conduite et là j’étais avec un type super à qui je dois tout : Jean Beauvais qui était plus jeune que moi. On a tout fait à l’école de conduite, depuis je ne vais pas dire les murs quand même, mais depuis toutes les installations techniques qu’il fallait faire jusqu’au programme et on a travaillé pendant plusieurs années ensemble. Moi je me voyais bien finir à l’école de conduite et j’avais encore 14 ans à faire, c’était long 14 ans.
Sélection SNCF 1966 multi championne de France

Chef de conduite et arbitre international
« Tu ne sais pas, tu vas t’inscrire à l’école pour devenir chef de conduite ». Cette proposition du grand patron du réseau va momentanément déstabiliser Jacky Ravier, avant qu’il ne l’accepte. Redevenir conducteur de train, c’en était fini de l’arbitrage. Je suis passé chef de conduite plus tard. Et entre-temps, j’ai eu la chance d’être proposé par la fédération pour être arbitre international. Mais là j’avais quand même 42 ans et à l’époque il n’y avait pas de date limite pour passer international. Mais ça faisait déjà vieux combattant quand même.

Quand je suis arrivé à Bourgas (Bulgarie) en 1977, j’étais avec un autre arbitre français Jean-Claude Baert, un grand qui se déplaçait en France et en Europe en avion. Il avait un avion personnel et il pilotait tout seul. Ah oui il parlait 4 ou 5 langues je crois, quand on est arrivé à Bourgas moi qui ne parlait que le français, lui parlait avec tout le monde, tous les gens qui étaient là. Donc je suis devenu arbitre international, ça s’est bien passé mais à 42 ans à la fédération on m’avait dit : « tu seras international mais uniquement pour accompagner les équipes nationales, on ne te mettra pas sur les championnats de la FIBA ». J’ai quand même accepté, je suis parti en stage, puis ça s’est très bien passé puisque j’ai eu la mention très bien. Quand je suis revenu René David qui était président de la commission fédérale des arbitres m’a appelé. Il m’a dit : « écoutes compte tenu de ton résultat, bien que tu aies 42 ans il faut l’assumer, on va te mettre quand même sur la liste des arbitres qui officieront sur les compétitions internationales. » Alors j’ai fait ma carrière ensuite comme ça.
SOUVENIRS D’ARBITRAGE
Alors ta première expérience en en tant qu’arbitre international, ton premier coup de sifflet ?
Vous allez rire. J’ai fait un tournoi international cadettes, désigné à Gien. Je suis allé à Gien et je suis resté une semaine quand même, mais bon. Et là il y avait alors Robert Unterstock qui était l’ancien président des arbitres, c’est un alsacien d’envergure, à la dure : « Rafier t’aurais dû siffler, c’est pas possible quand même ! », bon en fait j’ai fait mon premier tournoi et après j’ai suivi le mouvement comme les autres.
Le match dont tu gardes le plus grand souvenir, le meilleur souvenir
Le meilleur, c’est le dernier, je vais vous dire pourquoi. C’était à Cuba, j’arbitrais un tournoi préolympique et il y avait l’équipe de France féminine qui y participait. J’ai eu la chance d’être désigné pour la finale du tournoi préolympique et ce jour-là les filles sont venues et m’ont fait un cadeau avant la finale parce que c’était mon dernier match. J’avais annoncé la couleur, mais en catimini, pas officiel et là le speaker, j’ai été surpris, a annoncé que l’arbitre français il a dit mon nom c’était sa dernière compétition et son dernier match. Et à ce moment-là j’ai vu les filles et la capitaine, c’était Cathy Malfois, je les ai vues arriver avec un cadeau toutes les filles défilaient pour venir me faire la bise sur le terrain et ça remue quand même. Et d’ailleurs Cathy après m’a dit : « on s’est dit, pourvu qu’on n’ait pas fait une bêtise que ça ne le fiche pas en l’air et qu’il ne passe pas à côté du match ». À la fois non, ça s’est bien passé. Ce n’était pas méchant comme match.
Mon meilleur souvenir d’arbitrage
Dédicaces de l’équipe de France féminine


Et le plus mauvais souvenir ?
Le plus mauvais c’est à Berck en 1974, la belle époque de Berck. Ils étaient déjà sur le déclin. C’était contre l’Alsace de Bagnolet et ça ne se passait pas très bien sur le terrain. L’arbitrage était contesté. Il y avait certainement des raisons de l’être avec le recul. On s’en aperçoit quand on voit ce qui se passe sur les terrains aujourd’hui. Toujours est-il qu’à la fin de la prolongation parce ce qu’à l’époque il fallait un résultat positif et on est à la dernière action des prolongations. Bagnolet est en tête, Laurent Dorigo au lancer franc tire son premier lancer franc, le met. Moi je lève ma main pour indiquer dernier lancer franc et je vois toute la rangée de spectateurs en face descendre des gradins et commencer à mettre une jambe sur la barrière. Laurent Dorigo tire son lancer, il le met moi je baisse le bras, accordé et je me dirige vers les vestiaires qui bien sûr sont à l’opposé du panier, complètement et là je vois arriver alors plein de spectateurs. Je ne peux pas les identifier sur le terrain qui est complètement envahi.
Berck-Alsace de Bagnolet saison 74/75

Et Pierrot Monnier qui était un de nos maîtres de l’époque, de Tours et arbitre international, Pierrot m’avait toujours dit : « si un jour un mec vient pour te frapper, tu le regardes dans les yeux, automatiquement le mec il ne frappera pas ». Moi je vois arriver toutes ces gens et y a un gars qui était menaçant avec, je le vois encore, un anorak bleu et vert et le gars il arrive mais alors menaçant et je le regarde dans les yeux. Il m’en met une de première, je n’ai pas vu les étoiles mais j’ai pris une bonne patate et à ce moment-là les joueurs de Bagnolet m’ont encerclé et ils m’ont amené au vestiaire. Ce sont les joueurs de Bagnolet, il n’y avait pas de service d’ordre, c’était volontaire et là on est resté environ deux heures avec Michel Tanneau qui était à la même enseigne que moi, il avait été frappé de l’autre côté et on est resté dans les vestiaires avec le président.
Alors comment articules-tu chef de conduite et la fin de l’arbitrage. Tu prends ta retraite à quel âge ? 55 ans d’accord donc tu es encore arbitre à 55 ans ?
Ah non j’ai arrêté à 49 ans en 1984. Oui à l’époque il y n’avait pas de date limite, comme en NBA, c’est une question de morphologie, à 49ans tu as dit ça suffit ? Oui. Les arbitres de chez nous du Centre, on s’était fixé 50 ans maximum, on s’était dit entre nous, c’est Pierrot Monnier, Edelin, ces gars-là, qui avaient dit non il ne faut pas dépasser cet âge, il faut laisser les jeunes parce qu’on était quand même 11 arbitres de haut niveau. Quand vous preniez l’Équipe avec les désignations, on couvrait presque tous les matchs du championnat. Il y avait un arbitre du Centre par match de Nationale 1, ce qui fait qu’il y avait des jalousies.
oi je peux vous raconter des histoires avec Blanchouin qui était arbitre international du Lyonnais c’était un des tous bons arbitres français, mais alors une tête de cochon avec une mauvaise mentalité. Un jour, j’arbitre à Orthez avec lui, ce n’était pas à Pau, c’était à Orthez à la Moutète contre Le Mans, donc on est dans les dernières périodes de jeux, puisqu’à l’époque c’était la règle des 30 secondes, ce n’était pas les 24 secondes et là à ce moment Orthez menait d’un point et le pivot du Mans s’appelait Lloyd King. Il reçoit le ballon, il pivote hop, il se retourne, il fait un bras roulé, il marque et à ce moment-là, moi j’ai vu qu’il y avait marcher. Il avait changé de pied de pivot. Je fais signe panier annulé et remise en jeu. Et sous le nez à Blanchouin, j’étais arbitre de queue, il était arbitre de tête, juste à côté. On va au vestiaire, avant que la porte s’ouvre, il laisse les gens dehors, il y avait les OTM d’aujourd’hui qui s’appelaient marqueur-chronométreur et il leur dit restez là, il ouvre la porte, il me fait rentrer, « monsieur Ravier vous êtes un voleur. » C’est comme s’il m’avait mis une claque. Pourquoi ? « Vous avez cédé au chantage de Larrouquis ». « Il n’y a jamais marcher ». Je suis dégoûté, moi j’ai vu marcher c’est tout. « Vous êtes inapte à arbitrer à un niveau de compétition comme celui-là ». Après il rouvre les portes, c’est terminé. On allait manger chez Moulia sur la place de l’église à Orthez, il y avait quoi 300 m à faire à pied. On sort et moi je marchais la queue entre les jambes c’est le cas de le dire. J’entends Blanchouin qui dit au chef de table, parce qu’à l’époque il y avait un délégué, un chef de table et les arbitres. Il appelle le chef de table, le nom m’échappe, par son nom et il lui dit « viens voir, j’ai à te parler » et à l’autre il lui pose la question, j’avais les oreilles tournées dans un autre sens moi, j’étais devant. Il lui dit : « tout à l’heure Ravier il a cédé au chantage de Larrouquis, King Lloyd, il n’a jamais fait un marcher ». Et l’autre lui dit : « écoute nounours, j’ai été surpris que tu ne siffles pas le marcher ». Alors là, ça a bouclé le nez à Blanchouin. Il me dit : « Monsieur Ravier vous pouvez venir m’écouter » alors je me suis arrêté sur le parcours, il me dit : « je retire ce que j’ai dit, à contrecœur, mais je le retire quand même. » C’était un homme qui a assassiné des arbitres, des bons arbitres de notre région.

Arbitre fédéral

Arbitre international

Alger : 1982 Deux joueurs de l’équipe de Chine dont la taille avoisine 2m20
DU COMITÉ DU LOIRET À LA LIGUE DU CENTRE ET À LA FFBB
On est là avec 2 bornes historiques à 49 ans tu arrêtes l’arbitrage international et à 55 ans tu arrêtes l’activité professionnelle. Qu’est-ce que tu fais entre les 2 ?
Vers 1972, Jean Trémeau président de la CDAMC du Loiret, me demande si j’accepterais d’entrer à la commission des arbitres pour animer la partie technique d’arbitrage dans les stages. J’accepte volontiers sans être élu au comité. En 1978 je suis élu au comité directeur du Loiret et Roger Thillot président du comité me nomme président de la CDAMC. J’y resterai jusqu’en 1982. De 1982 à 1984, je ne suis plus élu mais donne un coup de main à la CRAMC. En 1984 je suis élu au comité directeur de la Ligue du Centre et j’occupe le poste de président de la CRAMC. Vers 1988, Jean Compagnon me sollicite pour entrer à la CFAMC dont il est le président. Comme René Maury est gravement malade il me demande de le remplacer à la désignation des arbitres de la Zone Ouest. C’était de la Nationale 4 à la Nationale 2. Je lui dis oui, mais comment faire ? moi René c’était un bon copain, il était très malade et il avait les documents. Un jour malheureusement pour lui ça s’est arrêté, il est décédé et sa fille Catherine me dit « écoutez, j’ai tous les documents, je vais vous les donner » et donc j’ai pris la succession de René Maury à la CFAMC puis j’ai continué. Et un jour beaucoup d’années après, c’était Mauloubier Albert qui était le grand patron des arbitres. Jean Compagnon président, Albert Mauloubier responsable de toutes les désignations. Il était de Toulouse et c’était un personnage très important du basket Toulousain, de Toulouse Blagnac exactement. Et Jean me dit « bon écoute, Albert il y a un moment qu’il fait les désignations. Il a pris de la bouteille, il est plus ou moins apprécié maintenant, parce que tu sais quand tu vieillis, il faut savoir t’enlever parce que les gens, au bout d’un moment, ils en ont assez. » Alors il était très critiqué et Jean Compagnon me dit : « tu vas prendre les désignations du plus haut niveau ».
« J’avais un logiciel pour faire les désignations d’arbitres«
Donc j’ai hérité des désignations du plus haut niveau. Et fort heureusement dans ma famille, j’avais un brillant informaticien qui connaissait le basket et à qui un jour au cours d’un repas j’explique que je venais de prendre les désignations du haut niveau. Il me demande en quoi ça consistait, je lui explique, alors il me dit « mais quelles sont tes contraintes ?» : il y a la qualité de l’arbitre d’abord, il faut établir un classement de valeur qui peut évoluer en plus de ça, il y a les distances puisque à cette époque les arbitres n’allaient pas au bout du monde, il y avait une distance à respecter pour le budget et puis j’ai dit enfin il y a la répétition des désignations. Que ce ne soit pas toujours au même endroit. Il me dit, il avait fait des petits dessins, des petits réservoirs avec des machins, « écoute si tu veux, je te propose un petit outil, un petit logiciel qui va t’aider à faire tes désignations. Seulement il faudra y rentrer les données ». Il m’a fait un logiciel et ça m’a bien aidé pour faire les désignations parce que Jean Compagnon a été enchanté quand il a vu le logiciel. En plus de ça, Jean Compagnon et certains membres de la CFAMC ont mis en place un pôle d’observateurs, c’est-à-dire qu’ils ont réfléchi sur les manières d’observer les arbitres. Jean-Claude en faisait partie c’est indéniable, il était aussi dans la CFAMC, il s’occupait des stages. Ils ont donc mis en place les observateurs et j’ai été mis dedans également quand ça a été réalisé. Alors à chaque match où on allait, on devait évaluer les arbitres. C’est toujours pareil, c’est toujours la même chose, mais il y a eu des évolutions. Dans la manière de faire, à un moment donné on ne donnait pas l’évaluation, on n’en parlait pas aux arbitres, on s’en allait sans rien dire. Après ils se sont plaints, donc on a dit les observateurs ne sont pas courageux, donc il a fallu dire ce qu’on avait évalué aux arbitres. Il est encore question actuellement de savoir si on ne va pas ne plus rien dire aux arbitres parce qu’il y a des forts tempéraments parmi eux et qui sont plus forts que l’observateur, je m’entends, moralement.
UN ENGAGEMENT FORT À LA FÉDÉRATION
Donc j’ai fait ça et puis un jour Yvan Mainini est devenu président de la fédération, il y a eu une première évolution. J’étais à la Ligue du Centre de basket, j’ai fait plusieurs postes à la Ligue du centre de basket tout en étant à la CFAMC, j’ai été président des arbitres : la CRAMC, alors de 1984 à 1992. Après j’ai été président de la commission technique de 1992 à 1996, alors là je m’en souviens. Ce n’était plus Claude Boisseau qui était en retraite. C’étaient Azedine Labouize, Frédéric Crapez, Brigitte Coste, Alain Boureaud, Florence Landemaine et Nicolas Raimbault, voilà les CTR que j’ai vu défiler dans ma commission. J’étais président de commission technique, ça me plaisait beaucoup, en plus ça se passait très bien avec eux.
YVAN MAININI DEVIENT PRESIDENT DE LA FFBB

Yvan Mainini, Président de la FFBB avec Jacky Ravier Président de la ligue du Centre
En 1992, il y a appel à candidature pour être élu au comité directeur de la fédération. C’est le renouvellement de la fédération et moi je n’étais pas du tout candidat à quoi que ce soit. J’étais membre de la CFAMC, j’y étais très bien. Et puis, anecdote, le bras droit d’Yvan Mainini c’était Bruno Gasperin. Un arbitre international et Yvan le présentait comme son fils spirituel. Bruno Gasperin vient me voir un jour dans un déplacement à Dijon. On était dans le TGV et il me dit dis donc, on n’était que tous les deux, « ça ne te dirait pas d’être président de la CFAMC ? »
C’est vrai. « Tu n’as pas des idées ? il est bien sûr qu’on a tous des idées mais attends après il faut que le président… mais c’est moi qui te le demande, le président on verra ». Mais j’ai parlé avec plusieurs arbitres autour de moi, les arbitres internationaux ils te verraient bien prendre cette présidence. Il me rappelle et il me dit Yvan est ok. Quelques jours après Yvan était en stage à l’époque à Limoges pour obtenir un diplôme de droit et d’économie du sport, voilà et donc il était là-bas. Il m’appelle et me dit : « dis donc je t’appelle, je suis après-demain soir chez Jean-Claude Bois à Olivet pour parler du futur, est-ce que tu peux t’y trouver ? Moi je veux bien, on y va il me dit : « munis-toi que tes réflexions pour être président de CFAMC ». Réflexion, Yvan, moi je ne sais pas trop ce que tu veux d’abord. « On en reparlera après ». Effectivement et là surprise Jean-Claude avait invité la presse, ce que je ne savais pas, il y avait Pascal Bourgeais qui était là et donc tout ce qui a été dit a paru dans la presse. J’étais en voie d’être, alors ça n’a pas été marqué comme ça dans la presse, il avait simplement écrit Pascal Bourgeais, un garçon intelligent, que dans la région Centre il y aura certainement 2 postes importants qui seraient tenus par Jean-Claude Bois et Jacky Ravier et que Yvan Mainini leur accorderait une bonne place au bureau fédéral. Donc Jean-Claude a été trésorier au départ, ce n’est pas ce qui était prévu, il devait être secrétaire général, mais comme Yvan Mainini ne trouvait pas de trésorier, il a dit à Jean-Claude tu vas te pencher sur le problème. Et pas un petit problème quand même et tu vas prendre la trésorerie. Jean-Claude a été trésorier, l’autre le secrétaire général c’était un Parisien Jean-Pierre Guesdon qui est décédé depuis. Et puis moi donc, président des arbitres et on a continué comme ça. J’ai été président des arbitres pendant 4 ans, ça a été un des moments, un des postes les plus difficiles pour moi à tenir au niveau de la fédération. Faut savoir que Yvan Mainini n’avait pas arrêté l’arbitrage depuis très longtemps, que tout le monde savait qu’Yvan Mainini avait été un des meilleurs arbitres au monde donc il avait des idées bien précises et qu’il n’acceptait pas forcément tout ce qu’on lui proposait de l’autre côté. Alors j’ai eu du mal, je l’avoue, j’ai eu du mal et puis comme je n’étais pas toujours bien soutenu par certains membres du comité directeur fédéral, parfois je me suis retrouvé un peu isolé. Mais j’ai passé mes 4 ans et au bout de 4 ans il n’a pas voulu de moi pour la suite, il ne m’a pas proposé mais s’il me l’avait proposé j’aurais refusé parce que vraiment là j’avais donné tout ce que je pouvais et je souffrais. Donc ce n’était plus un grand plaisir.
Mon engagement fédéral
PRÉSIDENT DE LA LIGUE DU CENTRE
Et puis un jour Jean-Claude Bois qui était trésorier de la fédération sous la première ère Mainini, c’est-à-dire que tu considères que tu faisais partie de ce qu’on appelait les réformateurs qui se sont présentés contre René David ? Non moi je ne pensais même pas me présenter alors je finis avec la Ligue. Donc c’est en 1996 en été, Jean- Claude Bois que je rencontre en ville place du Martroi, vient me voir, il me dit écoute : « voilà j’ai décidé d’arrêter la présidence de la Ligue parce que trésorier national ça fait beaucoup de travail, je suis souvent à Paris et je pense que j’en ai fait suffisamment ». C’est vrai qu’il y était depuis 1985 donc ça commençait à compter. Est-ce que tu accepterais de me remplacer ? et là mais vraiment sans réfléchir je lui dis écoute Jean-Claude, il en est un indiscutable que tu dois contacter Christian Tersac. C’est un tourangeau que vous connaissez, Christian a tout pour faire un bon président de ligue. Oui c’est ce que je pensais mais il a refusé. Écoute, alors donne-moi 48 h de réflexion quand même parce que on ne devient pas président de ligue du jour au lendemain comme ça, bien que je connaisse les rouages

mais je voulais m’assurer que les gens des postes clés accepteraient de rester avec moi. Parce que quand on ne part qu’avec des nouveaux et qu’on est bleu dans le truc, c’est difficile. Alors donc je fais le tour en 48 h. Michel Botton est OK pour le secrétariat général, Daniel Poulin qui est un membre important de la Ligue c’était le trésorier, c’est bon. J’ai dit ok, j’y vais. J’ai dit à Jean-Claude, ça marche je pars. Donc je suis parti et j’ai fait la présidence de la Ligue de 1996 à 2004.
La présidence de la Ligue
DES RESPONSABILITÉS NATIONALES À LA FFBB JUSQU’EN 2021
Yvan Mainini m’a proposé́ d’être à la chambre d’appel, j’ai été pendant un mandat complet à la chambre d’appel avec comme président un homme des Pays de Loire Elie Baranger, après 4 ans de chambre d’appel de 1996 à 2000, j’ai été réélu à la fédération, donc il m’a proposé́ la commission de discipline comme président et là j’ai été 8 ans à la présidence de la commission de discipline de 2000 à 2008, puis après j’ai arrêté́. Je ne me suis plus représenté, mais je suis resté comme membre à la commission de discipline où j’ai arrêté́ en 2021. J’ai également été commissaire FIBA de 1996 à 2000.
Tu étais toujours à la fédé ?
oui, après quand on n’est plus élu à la Fédé, quand on a des responsabilités, il y a un groupe qui s’appelle le Conseil d’honneur qui a été créé par monsieur M. Barillé en son temps, ça remonte ! Normalement ce sont des sages qui sont là pour épauler les décisions du président lorsqu’il est en difficulté, ça ce n’est jamais produit. Mais c’était ça et surtout des gens qui pourraient siéger lorsqu’il y a des décisions disciplinaires à prendre à l’encontre d’élus qui n’auraient pas fonctionné normalement dans le cadre de leur mission, c’est très rare que ça se produise. Moi je n’en connais pas. Donc je suis au Conseil d’honneur, alors pour être au Conseil d’honneur il faut avoir été élu à la fédération pendant plusieurs mandats, il faut avoir eu des missions internationales ou être coopté. Moi j’ai été coopté parce que pour être d’office il faut avoir été soit président soit vice-président soit trésorier soit secrétaire général de la fédération, là tu passes automatiquement à ta demande malgré tout mais tu passes automatiquement, pour les autres il y a un casting. Donc série en cours toi t’es toujours là. Je suis toujours au Conseil d’honneur.
ET ENTRAÎNEUR DE CLUB ?
Tu as été dirigeant, joueur, arbitre, oui et tu as aussi fait partie de la 4e famille du basket pas simplement en tant que président de la commission technique régionale, tu as eu une carrière d’entraîneur ?
Je vois, oui bon, moi je n’appelais pas ça entraîneur. Accompagnateur-entraîneur, parce que nous avons habité St Lyé la forêt, j’avais un copain Jean Bernardin qui était président d’Achères le Marché, l’A.S. Aschères et naturellement je suis venu vers lui, c’est lui qui nous avait aidé à construire notre pavillon à St Lyé la Forêt, donc on était vraiment très copains. Et un jour, je suis venu le voir et on s’est mis d’accord. Alors ma femme est venue jouer et moi je ne jouais plus du tout mais j’accompagnais les filles et je les entraînais, enfin bon les entraînements ce n’étaient quand même pas des entraînements d’aujourd’hui.
Sur le site il y a des photos, oui en survêtement Adidas.

Mais bon ça c’est pour la photo, mais entraineur je ne me suis jamais estimé un entraîneur, j’ai été accompagnateur je savais ce qu’était le basket. J’avais joué, j’avais arbitré, je leur ai expliqué́ ce qu’il fallait faire mais elles faisaient ce qu’elles voulaient. Je vais vous dire, tiens un exemple une anecdote encore, un match au début de saison j’allais courir avec elles et puis au fil des années j’en avais marre de courir pour rien puisque je n’arbitrais plus rien du tout, j’ai dit hop je peux courir chez moi pour la forme mais là laissons les filles courir toutes seules.

« Je me suis sifflé une faute technique »
Et en début de saison, c’était Jocelyne Bourreau la capitaine à l’époque, les filles il y avait Liliane Marché qui était venue rejoindre le groupe à Aschères puisque on se connaissait par l’arbitrage et qu’elle est venue habiter dans la région de Fleury. Tu vois, donc elle est venue jouer à Aschères et puis donc le début de la séance d’entrainement je dis « les filles en échauffement vous connaissez le parcours, vous allez faire un petit footing ». OK, moi je les attends, 20 min, 25 min en principe elles auraient dû revenir. Elles n’étaient pas revenues, puis d’un seul coup je les vois arriver. Peut-être 10 min après, alors les filles qu’est-ce qui s’est passé ? Elles s’étaient arrêtées dans un jardin manger des tomates, le père à Jocelyne Bourreau avait un beau jardin avec des belles tomates on leur a fait voir, elles se sont toutes arrêtées à bouffer des tomates. Et pendant ce temps-là̀, je faisais le citron bon j’étais pressé ! Ah oui bon, c’est une anecdote d’entraîneur que je n’ai jamais été, mais en plus je faisais très attention puisque j’arbitrais encore quand j’étais à Aschères, puisque j’ai le souvenir de m’être sifflé une faute technique. J’étais encore arbitre, je rentrais pour le dimanche après-midi. Oui je me suis fait siffler une faute technique, en tant que coach ? il y a un arbitre qui t’a sifflé une faute technique ? Alors je vous explique, c’était contre Beaugency à Aschères. L’arbitre n’était pas venu, ça arrivait de temps en temps et les filles de Beaugency viennent me voir et elles me disent : « vous allez arbitrer vous avez l’habitude » je n’arbitre pas, « mais si vous pouvez on a confiance en vous, vous pouvez arbitrer » et en fait ça s’est très bien passé sur le terrain sauf que j’ai sifflé une 5e faute à Liliane Marché qui était dans l’équipe d’Achères et Liliane a mal réagi, je ne dirais pas ce qu’elle a dit parce qu’elle m’a toujours juré que c’était pas vrai donc off, mais j’ai pris ça comme une insulte au moment où elle sortait pour sa 5e faute, dehors, elle sort et paf ! je lui mets une faute technique et puis arrive la fin du match je vais voir la feuille de match, mais la faute technique du joueur sortant après la 5eme faute personnelle, elle est mise à l’entraineur et l’entraineur en nom sur la feuille c’était moi donc je me suis sifflé une faute technique. Ça a fait le tour, pas du département, mais du club. Voilà c’est ça l’entraineur !
UNE COMMISSION PATRIMOINE À INVENTER
On arrive maintenant à la période de la commission patrimoine, qu’est-ce qui trotte dans la tête pour récupérer ce truc-là?
Je me le demande bien ! Ça s’est passé un après-midi d’été en 2019, je vais à la pêche ça n’a rien à voir avec la pêche vous allez me dire, avec Claude Floride, on y va toujours et on a la chance de prendre pas mal de poissons et comme Jean-Claude Bois est un amateur, mais plus que ça de poissons, je lui donne les poissons presque toujours et là je suis chez lui. Je viens de lui amener une friture et puis bien sûr on discute de basket les histoires de l’un, l’autre et puis à un moment donné on aborde le sujet de l’avenir de la Ligue, l’avenir dans le temps, loin dans le temps. Je dis Jean-Claude tu te rends compte il n’y a rien d’écrit ni de classé sur la Ligue du Centre de basket depuis le temps qu’elle existe. Il me dit oui c’est vrai puis je lui dis : Jean- Claude on vieillit, on est presque les derniers des mohicans si on fait le tour des gens qui qui sont encore des anciens il y en a plus beaucoup. Écoute on en parle, on se met d’accord, on va en parler au président de Ligue c’était Jannick Ribault. On lui en parle. Il dit : « écoutez les gars si vous voulez, vous vous lancez dans l’opération » alors on fait un tour des possibilités. Il y avait à l’époque comme directeur administratif Alexandre Missios, un garçon de grande valeur avec qui on discute et qui nous dit écoutez, on fait le tour, on cherche les noms Tersac, Thibault Roy, quelques noms comme ça qui nous viennent à l’idée, Philippe Mauxion qui est un technicien dans l’informatique, on cite 5 ou 6 noms et puis il nous dit ce serait bien de réunir ce petit groupe, Julie Gaucher qui était en experte en communication qui était ici aussi et puis on fait une première réunion. Alexandre commence à prendre l’affaire en main parce qu’il avait des idées déjà sur l’organisation et puis on se met en place, il nous met des post-it au tableau et on repart avec ça. Mais il fallait un responsable pour coordonner le mouvement et évidemment celui qui a l’idée, c’est lui qui prend, donc je me suis retrouvé responsable du patrimoine. Président, si vous voulez du patrimoine et j’ai créé une équipe. Alors au début, on a travaillé́ avec Alexandre Missios et puis les quelques noms qui étaient là, puis on a dit il faudra quand même évoluer en nombre de personnes mettre un responsable par département pour que chacun puisse apporter ses connaissances. Depuis ça a bien évolué, on a une belle organisation dont vous faites partie les uns et les autres et qui donne entière satisfaction. Et l’année dernière comme vous le savez, j’ai souhaité́ après plusieurs années passées à la tête de la commission passer la main. Parce que je sentais qu’il fallait faire une place pour que la réflexion devienne différente, nous on avait donné́, on était un peu essoré et il fallait qu’il y ait une autre équipe qui prenne la direction pour faire bouger dans le cerveau. C’est ce qui se passe actuellement et moi ça me semble très bien.
De quoi es-tu le plus fier dans cette commission de patrimoine, le truc que l’on a fait ?
On a créé un site qui est bien alimenté, grâce au travail de chacun. Je prends un exemple, on parlait tout à l’heure des articles sur le Journal du Loiret, si Christian Cathelineau n’avait pas été là pour me dire, « tiens dis donc Jacky il existe une possibilité de recherche sur des journaux numérisés », je suis sûr que je n’y aurais pas pensé́. Et Aurélia, Gallica, moi non plus je n’étais pas Gallica. Le premier qui m’en a parlé́ c’est Alex, Christophe Charreire, Charly Courtin c’est pareil, vous pensez à aller là-dedans alors que moi je n’y aurais pas pensé́, c’est sûr.
Qu’est-ce qui reste à faire à la commission, que les successeurs vont prendre en main ?
Peut-être qu’il faudra moderniser avec plus de vidéos dans les textes. Moi je n’étais pas un « vidéo man ». J’ai commencé à faire de la vidéo grâce aussi au patrimoine. C’était un peu avant, quand j’ai eu un logiciel de petite vidéo tout à fait pour débutant. J’ai commencé́ à travailler avec les photos que j’avais de l’USOPO et ça m’a plu et après j’ai demandé́ à Arlette Berton de me fournir les archives du Cercle Jules Ferry. Là je me suis régale parce que Jean- Claude Berton avait fait des archives extraordinaires et puis d’une qualité, tout était renseigné. Il n’y avait pas une seule photo sans que les noms de tous les gens présents sur la photo ne soient mentionnés. Donc j’ai continué et puis ça m’a plu, j’en ai fait pas mal après. Entre-temps, j’avais filmé, pour moi, sur un caméscope, les premiers caméscopes de l’époque, la construction de la Ligue du Centre de Basket. J’avais fait ça pour moi uniquement, et finalement on l’a mis en ligne (le DVD est dans l’armoire aux archives).
BASKETTEUR UN JOUR, BASKETTEUR TOUJOURS !
Tu continues à aller voir le basket ?
Tous les matchs, le basket vivant ? oui, le vrai, alors quel changement important toi tu constates, du coup il y a des vidéos basket ? Pouvoir commencer par le jeu proprement dit moi, je trouve que les athlètes d’aujourd’hui, les basketteurs n’ont plus rien à voir non seulement avec nous, quand on jouait, mais même avec ceux qu’on a arbitré. Physiquement, il y a un potentiel physique que nous on n’avait pas exploité. Nous quand on jouait, on n’en parle pas, on était des mignonnets à côté de ces gars-là ils ont des épaules de déménageurs ; je vois Kuta, le pivot d’Orléans, en ce moment donc quand tu le vois il fait plus déménageur, en revanche quand il est sur le terrain il fait sa place et il saute en plus. Sur le jeu, le côté athlétique, après l’aspect technique quand c’est bien fait, beaucoup plus évolué que ce qu’on faisait ou ce qu’on arbitrait parce que par exemple le pick and roll chez nous n’existait pas. Quand je parle de l’arbitre, le pick and roll, je l’ai découvert quand on était organisateur des stages de haut niveau. Quand j’étais président de CFAMC, j’ai découvert ce jeu-là avec les entraîneurs nationaux qui venaient faire des démonstrations vidéo aux arbitres pour savoir quoi siffler. Moi le pick and roll je l’ai découvert comme ça. Après dans le jeu, il y a l’arbitre malheureusement on est dans des périodes, il y a de très très bons arbitres, il ne faut pas se le cacher. La preuve on a, je ne vais pas citer de noms, je me tromperai, je ne les connais pas tous, je ne les connais plus tous, il y a des gars qui arbitrent les plus grands matchs internationaux de la planète en ce moment, mais après, le réservoir c’est une dizaine et après il y a un trou. Ceux qui arrivent derrière ont du mal alors comme il a fallu à un temps donné passer de 2 à 3, il a fallu remplir le réservoir rapidement, le réservoir se vide naturellement par le haut avec l’âge des gens qui arrêtent, soit d’âge, soit par décision de quitter l’arbitrage. Mais à chaque fois pour le remplir, on n’a pas forcément préparé suffisamment les jeunes derrière. Je ne citerai pas de nom, mais on en a vu un exemple récent à Orléans où le premier arbitre, on n’a pas senti de vrai premier arbitre sur le terrain. Ce qui fait que c’est devenu cafouillis, à un tel point que plus personne ne comprenait les décisions, on va dire plus grand monde quand même. C’est devenu le Capharnaüm sur le terrain. On sifflait parce ce qu’il fallait siffler mais pas forcément juste. Puis alors après, le dernier point, c’est la vidéo.

Tu n’es pas pour ? Non, je serais pour la vidéo des fins de temps de jeu pour le chronomètre ou pour une faute, une intervention sur le ballon après le coup de sifflet. Vous voyez que le ballon dès que le klaxon a retenti, le ballon ne peut plus quitter les mains enfin il quitte les mains du tireur mais le tir ne peut pas être valable. Quelquefois ça pourrait servir, mais maintenant on arrive à venir siffler et puis passer 30 secondes, pendant ce temps-là qu’est-ce qui se passe : il y a des entraîneurs intelligents, ils ont droit de regarder la vidéo. Ils le font quand ils n’ont plus de temps mort. Ils gardent une possession de vidéo sous l’aile et quand ils n’ont plus de temps mort à la fin du jeu, ils demandent, alors qu’il n’y a rien, consultation de la vidéo. Le temps qu’on rembobine, que les arbitres s’y rendent, les joueurs viennent voir leurs entraîneurs, ils leur donnent des consignes et c’est comme s’ils avaient pris un temps mort. Alors, même si je ne suis pas favorable à la vidéo, en disant on accepte qu’elle reste mais obligation aux équipes de rester au milieu du terrain et non pas venir vers le banc pour consulter l’entraîneur ça c’est de la triche, mais c’est de la triche autorisée en plus, c’est le règlement de jeu qu’il permet. Voilà pour la vidéo, il ne faut pas être non plus contre l’évolution de ces choses-là, l’évolution technique, mais il faut la cadrer parce qu’en ce moment…dur !
Alors on arrive au bout de notre promenade de santé :
Ton idole de basketteur c’était qui ?


Mon idole de basketteur ça a été Alain Gilles
De basketteuse ? Yannick Souvré
L’équipe en masculin ?
C’est peut-être Villeurbanne, oui Villeurbanne, mais de la grande époque ? oui là oui à l’époque de de Barros président, Alain Gilles, il y avait un état d’esprit qu’on n’a plus, maintenant c’est plus business c’est assez clair, c’est voulu, c’est le business !

Alors en venant, au volant, tu t’es dit : ils vont me poser cette question mais je m’y suis préparé et manque de pot à la fin de notre entretien on ne l’a pas posée. Alors est-ce qu’il y a une question à laquelle tu t’étais préparé et qu’on ne t’a pas posée ?
Je crois que je ne m’étais pas préparé, je l’ai dit en arrivant, je suis brut de pomme volontairement bien sur je connaissais le contenu de ce qui risquait d’être posé, je ne l’ai pas consulté du tout et comme j’ai une mémoire qui fuit de temps en temps je ne me rappelais plus exactement. Donc franchement j’étais brut de pomme. La seule chose à laquelle j’avais réfléchi, me disant en quelle année tu as quitté le PO pour aller jouer au CLTO ? et ça je n’arrivais plus à le retrouver. Quand on en a parlé tout à l’heure, ça m’est revenu par une photo qui est sur le site où je suis en photo avec Jean-Claude à côté de moi d’ailleurs dans l’équipe première du CLTO et je crois que c’est en 1959, voilà.
Écoute Jacky nous te remercions !
Et moi je vous remercie, je ne sais pas ce que vous avez mis en route, mais vous en ferez ce que vous pourrez.
Entretien réalisé par les trois C : Christian CATHELINEAU, Christophe CHARREIRE, Charly COURTIN.

RÉCOMPENSES :
Médaille d’or de la FFBB,
Médaille d’or de la Jeunesse et des Sports
Chevalier des palmes académiques
Académicien Ligue CDVL