En ce lundi 28 février 2022, nous partons à la découverte de la naissance du basket dans le monde, mais aussi à son avènement et son développement en France. Pour cela, nous avons visité plusieurs lieux cultes que l’on retrouve à Paris, notre capitale française.
Notre première cible de la journée était l’espace muséal de la FFBB (Fédération Française de Basket-Ball), nous y avons retrouvé Anne-Catherine pour une immersion totale dans l’histoire du basket. De la naissance du basket en 1891, par le précurseur James Naismith, jusqu’à la création de la FFBB en 1932, et son évolution par la suite ; nous avons pu en apprendre plus en détail sur ce sport que l’on pratique et que l’on aime. Nous avons pu découvrir, en même temps que son histoire, des objets qui tracent l’évolution du basket, que ce soient les premiers ballons en cuir, où des maillots qui datent des tous premiers matchs. Il s’agit vraiment une vague chargée d’histoire, qui était très enrichissante et passionnante, nous connaissons maintenant plus en détails la naissance de ce sport, jusqu’à son évolution actuelle.
Dans l’après-midi, nous avons attaqué la deuxième partie de notre journée, pour visiter le mythique gymnase de YMCA situé à Paris dans le 9ème arrondissement, rue de Trévise.
Nous avons été accueillis et pilotés durant cette visite par Christelle Bertho Architecte Historienne Conseil de la YMCA de Paris.
Ce lieu est une copie conforme du tout premier gymnase où on a joué au basket pour la première fois en 1891 à Springfield (Massachussetts USA) et construit par YMCA. A noter que les matériaux ont été importés par bateau des Etats-Unis.
C’était un mouvement de jeunesse mondial, créé en 1844 en Europe, composé de jeunes chrétiens engagés socialement, qui avait pour objectif de développer la religion protestante sur le nouveau continent.
Comme le gymnase de Springfield a brûlé récemment, celui de Paris inauguré en 1893, est devenu le plus ancien gymnase de basket du monde !
Lors de notre visite, nous avons pu ressentir toute l’histoire chargée en ce lieu, tout était presque authentique (quelques modifications ont été faites pour des aménagements).
La YMCA, a dupliqué le gymnase de Springfield en Europe à l’aide d’un plan type, dont on retrouve la copie conforme rue de Trévise.
Le directeur du collège de Springfield demande à Naismith de trouver un jeu pour occuper les étudiants l’hiver car les terrains de sports extérieurs sont souvent impraticables.
L’idée lui vient d’accrocher deux cageots de pêches à la balustrade de l’étage du gymnase. Comme les étudiants sont habitués à s’engager corporellement sur les terrains extérieurs, Naismith proscrit le contact, ce qui correspond aux valeurs du protestantisme.
Le cageot de pêche va évoluer car il fallait mobiliser une personne pour le vider après un panier, ce qui arrêtait la partie.
C’est parce que le cageot de pêche a été accroché à la galerie (où se trouvait un anneau de piste en bois) que la norme réglementaire de la hauteur du cercle s’est trouvée fixée à 3,05m.
En s’implantant en Europe, elle a imposé à tous les terrains cette hauteur réglementaire.
Si la YMCA ( protestante, et donc avec des principes d’absence de contact physique de l’autre, ce qui fait du basketball » a no contact game ») veut s’implanter en Europe, c’est pour attirer la jeunesse à elle ! N’oublions pas que NAISMITH était un pasteur protestant.
D’où la riposte de la religion catholique avec les patronages dont le but est de capter les jeunes de la paroisse avec le basket et le scoutisme. Une église, un terrain de basketball ; la religion catholique aujourd’hui s’est détachée du sport qui est peu abordé dans la formation du séminariste.
Quand nous sommes descendus, nous avons pu découvrir ce parquet, en regardant autour de nous et imaginer l’ambiance des matchs qui s’y déroulaient à l’époque.
Ce lieu, aussi mythique qu’il soit, regorge d’histoire, d’anecdotes pour certains, mérite bien son titre de « plus vieux gymnase du monde ».
Retrouvez les photos de l’Espace Muséal de la FFBB :
Retrouvez également les photos au Gymnase rue de Trévise :
Textes et photos : Théo MONTOUX, Mars 2022 et Christian Cathelineau Septembre 2022