Claudette,
Tu nous manques déjà…
Il n’était pas une manifestation de basket où l’on ne te croisait. Ta silhouette élégante, ton sourire faisaient partie de notre environnement car le basket était attaché à ta personne. Joueuse de bon niveau, éducatrice pédagogue connue de générations de filles et reconnue de tous les entraîneurs du département et de la région, élue au CD37 (1991-2003), à la Ligue du Centre Val de Loire (1992-1996) et toujours Présidente déléguée du Conseil d’Honneur du CD37, tu vivais le basket entièrement. Partout où tu étais (USFEN, Médaillés entre autres), tu portais haut les couleurs de notre sport. Tes engagements étaient pleins et entiers, comme tes convictions que tu défendais avec force et arguments.
Les collégiennes de Joué les Tours se souviennent d’une prof de sport, toujours bronzée, qui mettait toute son énergie à te prouver que « les barrières que tu t’imposes peuvent être dépassées si tu le veux ».
Sportive, tu as toujours gardé cette allure jeune et dynamique, tu nous communiquais cette envie de bouger et de gagner. Même au golf, tu considérais la pratique comme une compétition plutôt qu’un loisir.
Tu étais une femme engagée et respectant tes choix, que ce soit lors des comités directeurs animés où tu défendais « la technique » qui, seule, devait guider le jeu. Enseignante, tu préférais l’apprentissage des « fondamentaux » aux tactiques de « coaching ». Tu adorais Marine Johannes pour la pureté de ses gestes techniques, l’élégance du dribble, la justesse de la passe et la qualité du tir. C’était ça, pour toi, le basket : des gestes techniques appris au service du jeu collectif.
Rares furent tes absences à la Fête Nationale du Minibasket, où tu étais « sur un terrain », à l’accueil et parfois au micro ; en tous cas, au cœur du basket et au milieu des enfants. Ton nom, associé à une Coupe Départementale, est une reconnaissance de tous tes collègues et une fierté pour toutes les basketteuses qui l’ont soulevée.
Le basket, tu le vivais aussi dans ton canapé quand tu étais contrainte de rester chez toi, luttant avec courage contre la maladie ; tu t’étais abonnée à toutes les chaînes de télé qui diffusaient du basket pour pouvoir en regarder tous les soirs… même si tu râlais à cause des changements réguliers de diffuseurs.
Tu étais également très attachée aux équipes qui défendaient « le maillot », sélections départementales, équipes de France.
Mais, toutes ces activités, tu les pratiquais en groupe, avec tes copains. Nous étions tous, jeunes ou moins jeunes, de ta famille de basket. L’amitié, la fidélité étaient deux points d’ancrage dans ta vie. Tu nous parlais de ta famille, de Jean, de Sandrine et tes petits enfants, de tes « beaux enfants », de ta plage dans les Landes et la pétanque avec les voisins, de tes virées de golf et les compétitions de scrabble pour ton coté intellectuel. Le basket nous réunissait, l’amitié nous faisait vivre de bons, d’excellents moments.
Nous revoyons ton sourire, nous entendons encore ton rire résonner et j’espère qu’ils nous accompagneront longtemps dans les réunions et les gymnases.
Merci Claudette pour l’Amitié partagée !
Sources : Sophie Gabory, Claude Léquipé et Michel Botton