Saison 2021-2022 : Interview de Bernard Grosgeorge

“J’ai commencé le Basket vers l’âge de 10 ans. Il fait partie de mon développement de l’enfance à l’âge adulte.
Je n’ai quasiment pas arrêté d’avoir des relations avec le basket, soit comme joueur, comme enseignant ou entraineur.
A 15-16 ans je suis allé jouer au PUC.
Le basket m’a aidé à grandir, c’est quelque chose qui a participé à mon développement.
En terminale, un professeur de gym m’a dit que je devrais faire professeur d’EPS parce que je me débrouillais dans tous les sports.
J’ai écouté ce conseil et j’ai même arrêté de jouer au basket le temps de me préparer pour le concours d’entrée à l’école normale supérieure d’éducation physique que l’on appelle aujourd’hui les licences STAPS.
Une fois admis à l’école normale j’ai continué à jouer au PUC. Le basket fait partie de mon ADN.
Quand j’ai terminé mes études, je me suis rendu compte que je ne serais jamais un grand joueur. Je me suis dit que ça ne serait pas si mal d’entrainer.
J’ai passé le CAPES avec une option forte en basketball. Comme j’avais été bien reçu au CAPES, on m’a proposé d’être professeur à l’école militaire polytechnique en charge des basketteurs.
J’ai continué à faire du basket avec des adultes. J’ai trouvé ça très intéressant car ils progressaient à une vitesse inimaginable.
Il y avait des classes supérieures dans le lycée où j’étais. J’avais deux tiers pour le service scolaire et un tiers pour le basket.
Parallèlement j’ai entrainé à Malakoff où je suis resté 4 ans.

Ensuite on m’a proposé d’entrainer le PUC féminin en deuxième division. J’y suis resté 4 ans avec une année en première division.
J’ai entrainé comme assistant au Racing puis j’ai été invité à entrainer Asnières féminin, qui était la deuxième équipe française derrière le CUC.

Le but était d’essayer d’être champion de France.
Entre temps j’ai été nommé à l’UFR STAPS, j’étais souvent sur les routes.
Puis nous avons été champion de France. L’année d’après on termine vice-champion, battus par le Stade Français.
Au vu des résultats sportifs et des liens que j’avais tissés avec le monde fédéral, des personnes souhaitaient que j’intègre l’INSEP pour être impliqué dans les cours STAPS et me rapprocher du Pôle France.

J’ai fait pas mal de chose notamment sur la préparation physique dès l’année 1984-85.”

“Tout cela a commencé bien avant, quand j’étais à l’UFR STAPS j’intervenais déjà dans le milieu fédéral.
C’est là que j’ai rencontré Gérard Bosc.
Quand j’étais à l’INSEP j’étais branché sur les cours mais surtout sur l’analyse du jeu car j’ai monté une structure qui s’appelait « unité d’analyse d’entrainement en sport collectif ». J’avais une mission de sensibilisation aux technologies basketball, ce qui a plutôt bien fonctionné.

On a eu des conventions de recherche avec l’université de Bruxelles, d’autres avec la préparation olympique en vue des jeux de 2000.
En même temps j’ai fait une licence de psychologie.
Progressivement, je me suis un peu éloigné du cours STAPS pour me renforcer en intervention pratique d’entrainement avec les jeunes et en formation technologique unité d’analyse de l’entrainement.

Ce n’était pas que du basket. Il y avait du handball et du volley.

J’ai fait beaucoup de pilotage de mémoire. Il y a donc eu des publications qui ont été faites dans des revues de prévention à la préparations physique ou dans des livres INSEP.

Le côté qui m’intéressait plus particulièrement dans la préparation physique était les jeunes et la prévention.
Ensuite j’ai entrainé à Charenton, où je suis resté 4 ans. On a réussi à monter en Nationale 2 qui est l’équivalent de la PRO B d’aujourd’hui. Le manque de moyens nous a condamné à redescendre en Nationale 3.

Lorsque que l’on m’identifie on dit que j’écris des articles, des livres, que je donne des conférences mais les gens ne savent pas que j’ai passé 15 ans à entrainer.”

Etant à l’INSEP, j’ai effectué, en présaison la préparation physique de l’équipe de France. Puis j’ai été assistant de l’équipe de France Féminine de 1987 à 1990.

“Ensuite, je me suis vraiment orienté vers la formation physique au Pôle France.
En 2003, j’ai créé un diplôme de préparation physique qui a duré jusqu’en 2012.
J’ai aussi co-écrit 7 livres dont un qui a beaucoup marqué les basketteurs
c’est :« L’entraineur de basket » en 1977-78. C’est un livre qui a vraiment influencé le monde du basket français. Il a même été traduit en espagnol.”

Interview réalisée par Samy Pinto.